Depuis les émotions romantiques de leur album « Traversant », sorti il y a trois ans, le duo a sublimé son chant et ses compositions pour un nouvel album riche en nuances.


Sophie Verbeeck, artiste belge aux multiples talents, et Bernard Tanguy alias BT93, maître des harmonies rétros, se retrouvent une fois de plus pour explorer les méandres de nos âmes torturées par le sens de la vie. Ici, Sophie virevolte en français de Véronique Sanson à France Gall en passant par Brigitte Fontaine mais trouve aussi en elle la dramaturgie pudique d’une Nico, se met en danger sur la voix, cherche le relief, sort des sentiers battus, elle va chercher des notes là ou on ne les attend pas.


La chanson « A », la plus impressionniste dans son écriture, trouve sa poésie dans ses coups de pinceaux verbaux. De nombreuses phrases se rapportent au même thème, mais c’est en écoutant la totalité des paroles que l’on en décrypte le sens.


Dans la mélodie de « Des oiseaux dans ma tête », résonnent les échos du deuil et des transformations, enveloppés dans une harmonie poétique. La voix émouvante de Sophie nous guide à travers un paysage musical où chaque élément – glace, feu, eau – puisent leur inspiration dans la mélancolie musicale de Radiohead


Ainsi surgit « Le Prince de Cendres », un voyage musical et spirituel transcendant les obscurités de l’expérience intime de Sophie, portant en son sein les cendres encore chaudes de son père au cœur de cette nouvelle épopée. 


Bernard, l’artisan méticuleux de ces harmonies, qui nous entrainent plus loin que la pop, confie avoir insufflé une énergie incroyable dans la création de cet album, façonnant les arrangements avec une précision minutieuse ; une pointe de techno, des violons authentiques (Mathilde Vrech et Caroline Pauvert), des guitares inventives (François Poggio) et même une touche de trompette (Camille Passeri). 


Dans cet haïku de mots choisis avec soin et de mélodies surprenantes, « Le Prince de Cendre » recherche une sincérité acérée, s’affranchissant des conventions pour plonger dans une méditation profonde sur notre monde. À travers ces morceaux arc-en-ciel, Bernard et Sophie nous invitent à une pause réflexive sur la fragilité innée de l’humanité, une odyssée en quête de sens traversant les océans pour mieux se reconstruire. 


Mélanie Bauer

Promotion : Mathpromo
Radio, télés : Mathieu Artaud 
Presse, web : Julien Oliba